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No way dude, a live report from the vort’n’vis ?

Et non ! En réalité, je commence par une date le 24 août à Paris au Batofar qui regroupe les locaux de Time To Burn, les belges d’AmenRa qui accompagnent les suédois de Switchblade pour 3 des 4 dates qu’ils feront en France, Belgique et Allemagne.

Cette date fût spéciale pour moi, car c’était aussi l’occasion de retrouver mon amie italienne Giulia, qui venait passer un weekend à Paris et son Rock en Seine. Bonne surprise puisqu’à l’arrivée de mon train, elle décide de me présenter à ses potes et je m’aperçois que Liza est aussi présente, une amie à elle que j’avais rencontré lors de ma petite escapade sur le territoire de ces fabuleux cuisiniers. Bref, hormis une pluie torrentielle, cette date s’annonçait particulièrement formidable. Mes amies italiennes sont présentes, mes potes belges de Ra et accessoirement créateurs de dépression sonore forcément ici, et un autre des groupes les plus important de ma vie joue alors que je ne les avais pas vu depuis 2 ans. De plus, le concert une fois finit c’était le grand départ en compagnie de la team rouennohavraise FLU pour le vort’n’vis. Tout s’annonçait magnifique, sauf la prog’ du festival en lui-même, mais ça j’y arrive plus tard.

Quand finalement avec 15 min de retard les italiens et moi-même arrivons au Batofar, je commence à flipper. La grisaille du ciel m’a toujours rendu pessimiste et anxieux. On fait rentrer les gens par 5, au goutte à goutte. Ca sentait le concert complet, et c’est le genre de truc qui ne me rassure jamais, va savoir pourquoi. Pourtant, les italiens (oui, mes amies sont italiennes, mais leur amis sont italiENS) ont bien acheté leur ticket le jour même à la fnac, prévenants comme ils sont. Et moi, j’ai récupéré une place gratuite pour le fest, à condition de me faire passer pour quelqu’un d’autre, ce qui ne me plaît pas trop. Prendre le nom d’une autre personne pour rentrer dans un concert, ça ne m’inspire pas, mais y’a pas de lézard m’a ton dit.

.la classe.

Donc, après un bonjour aux chers Ra, et accessoirement un vent de plus pour cette chère Wawa, et surtout après passé ce filtrage naze au ponton du Batofar, je rentre. Time To Burn ont déjà commencé depuis 10 min peut-être. Et c’est cool. Time To Burn, je ne sais pas pourquoi, mais je n’ai jamais spécialement accroché, j’apprécie, mais leurs lives vus et leur album ne m’ont jamais plus retourné que ça. La seule fois où j’ai vraiment accroché fut sur un nouveau morceau qu’ils ont joué lors du précédent concert des AmenRa à Paris. Concert qu’à l’époque la pré-team Minishort bookait (et dont le manque de communication de ce cher Bozan m’avait vraiment saoulé aussi… Tu dis quoi au groupe que tu aides quand t’as pas de news pendant 15 jours à une semaine de la date prévue hein ? Bon ça va parce que t’es un gars que tu m’as nourri une fois).

Revenons aux TTB. Il m’a fallu les écouter du fond de la salle, car c’était rempli as fuck. Et c’était pas mal que ce soit rempli par rapport à toutes les fois où j’y suis allé ! J’ai écouté d’une oreille cependant, car je suis allé salué Nico d’Evinyl à son stand. Nico aka l’homme aux vinyls les plus cool du monde.

Les parisiens ont joué pas mal de nouveaux titres ils me semblent, qui m’ont paru bien plus sombres et violents. La voix se fait aussi plus grave par moment, ce qui n’est pas pour me déplaire. Les voix hautes perchées ont pour leur grande majorité toujours tendance à me saouler, et TTB n’y coupe pas. Mais bref, je pense qu’ils sont toujours égaux à eux-mêmes, car je n’ai jamais vu de mauvais concerts de leur part, toujours des bons concerts, mais je ne suis juste jamais rentré dans leur musique réellement. Aujourd’hui, et ça c’est pour sûr mon ami, TTB, c’est encore mieux qu’avant. Donc pour tous les amateurs de post hc aux consonances très Breach, vous aimerez. En plus les gars sont plutôt sympas même si l’on n’a toujours fait que se « cotoyer ».

Tandis qu’AmenRa se préparent à rentrer sur scène, je vais pisser, saluer du monde (je me lave toujours les mains, bande de dégueulasses ! L’irrespect sanitaire craint ! Pour moi c’est un appel à la guerre sainte. Sérieux. Je vais pas pisser pas sur votre caisse, me filez pas votre pisse en main et vos bactéries bordel !). Bref je vais vite écourter cet épanchement sur mon actuelle parano concernant la santé sanitaire publique. Les belges flamands qui pratiquent très bien le français à force de jouer un nombre incalculable de shows dans les villes françaises limitrophes vont entamé leur set.

Déprimant et lanscinant! Ces qualificatifs correspondent le mieux à ce qu’il se dégage sur scène. C’est aussi un groupe qui sait manier la poésie morbide, ces mots sont sublimes : « .I am cutting of my fingers one by one.needle and tread (a ten bead necklace.for you.).you are smiling.for the first and the last time.now.my body still bleeds invisible.chains encircle my broken wrists.but we can get out of them.now. »

Leur musique, ils la jouent depuis je pense 5/6 ans, et elle n’a jamais cessée d’être sincère et honnête. Bien sûr, il y’a de gros relents période premiers Isis, mais eux savent mieux y faire pour captiver l’audience et dégagent ce côté naturel et cool qui fait que je les préfère franchement aux ricains. Oui. Je l’ai dit. J’aime un groupe belge plus que le groupe américain qui fût une de leur plus grande influence. Je suis aussi fier d’avoir fait découvrir à quelques rouennais ce groupe pour la première fois en 2002, et de me dire que j’ai toujours cru en eux.

Bref, un set pachydermique, qui doit sûrement donner des frissons à ceux qui ne connaissaient ce groupe que de nom ou de disque. La voix de Colin, écorchée, ne me dérange pas au contraire de beaucoup de groupes. En fait, j’adore certaines voix aigues comme, voyons ce qui me passe par la tête… celle de Grady Avenell, chanteur de Will Haven. J’adore sa voix car elle est placée d’une façon qui arrache la gueule, ce qui ne donne pas cette bouillie braillée par les ¾ des groupes « hxc ».

Pour ce cher vocaliste des Ra, je trouve ses placements vocaux parfaits pour servir des mots saignants. Ce mec m’a toujours inspiré de toute façon. Sa poésie, sa façon de bouger, mais surtout sa sympathie et sincérité m’ont toujours conquis, et forcément après tout ce temps passé à se mailer et se rencontrer aux shows et cette amitié créée, je n’en suis pas moins avar de compliments.

Après un set qui n’est ni trop long ni trop court, quoi que peut-être un peu trop court pour les plus fans, je m’assure que Giulia a pris sa baffe. C’est chose faite vu son oui plutôt ravi. Quant à moi, et bien, je les aime toujours sur scène, mais je n’ai pas été retourné. Ne pas être au devant de la scène ne me procure pas la vibe supplémentaire. C’est surtout que je n’ai plus l’effet de surprise du fait de les avoir trop vu dernièrement.

En tout cas, je pense que plus des 3/4 gens ont été calmés. Amenra c’est bien !

Mon taux de pulsations cardiaques a atteint son record. Je suis complètement impatient de voir le trio suédois Switchblade, que je n’avais pas vu depuis ce fameux janvier 2004 à Courtrai devant 60 personnes, et où j’avais pris une claque monumentale pour la présentation de leur masterpiece de 6 titres sorti sur Trust No One en Europe.

Leur nouvel album de 2 longs titres m’avait déçu à la première écoute, puis après une session assez violente, je n’ai de cesse de répéter combien il est bon. C’est certain qu’il va à l’encontre de ce qu’attendent les gens. Après plusieurs écoutes intensives, deux concerts à la suite et le dvd tout juste sorti qui est un prolongement de l’album, ma conclusion est tirée. Ce disque est leur seconde masterpiece.

Cette date est particulière, car c’est aussi pour eux leur premier concert depuis 6 mois, et ce soir se joindra E, chanteur du groupe de blackmetal WATAIN. Sur le titre intitulé « 19.30 », son travail m’a particulièrement plu, et pourtant dieu sait que je déteste les voix black metal.

J’étais donc particulièrement déjà « chaud » à l’idée de ce show. Surtout que quand le groupe s’installe, c’est toujours un plaisir que de détailler le matos du gratteux. Un bon JCM800 couplé à une tête Sunn pour la gratte, et pas le premier prix. Je me rappelle que le gratteux à l’époque du show en Belgique me racontait que ses lampes du Sunn commençaient à flancher. Pour ces 4 dates, son matos doit être à 100% opérationnel.

Je frémis.

Calé devant le bassiste, j’attends que le set commence. Les suédois ont plutôt l’air stressés. Je crois que les mecs demandent qu’on leur coupe le son de basse des retours. Rien est fait... Le guitariste ne semble pas très jovial, il tire la grimace, et les suédois, déjà froids de nature, donnent une image encore plus négative quand ils s’acharnent 20 fois pour qu’on leur coupe le sample qui continuait à tourner. Je suis anxieux.

Mais juste au fond de moi… en apparence je dois toujours sûrement donner l’impression de rêver. Le set commence donc. Le son de gratte est cristallin, pur, mais fort : heavy. J’adhère toujours à ce grain. Le set commence par le titre du nouvel album qui est chanté par le meneur de front des rockeurs suédois de Logh. Ce soir, c’est le bassiste, qui ne posera pas de voix douce, mais braillera. Ce qui est plutôt étrange. Sa voix ne me parait pas superbe, et je suis surpris car sa voix sur disque assure, et pour le live vu deux ans auparavant c’était pareil. Hormis cette semi déception de ne pas avoir les vraies vocalises du mec de Logh, tout roule pour moi. Cependant les gars ont l’air putain de stressés quand ils jouent, vraiment. Ca me choque. Je le pense pendant qu’ils jouent. Car on a vraiment le temps de penser vu la longueur du titre !

Mais quel plaisir de sentir le souffle, la vibe live de titres que j’ai écouté en boucle durant un long moment !

Puis vint le drame ! En faisant un pas au dessus de ses encombrantes pédales, le guitariste arrache son jack. Ce qui pour un trio minimaliste comme Switchblade est difficilement rattrapable. 15 secondes sans gratte, soit 2 ou 3 accords bien appuyés, donne un vide énorme. Le visage du guitariste me semble fondre d’énervement mais ne se laisse pas aller. Le morceau se termine, et je vois des jeunes se casser. En fait je m’en tape, je comprends leur réaction, ce titres est tout sauf accrocheur. C'est un travail qui ne s'apprécie pas sur l'instant mais qui demande un grand nombre d'écoutes et une autre approche pour s'apprécier. Une approche différente que l'écoute ou la visualisation du groupe en live comme on le fait classiquement. Dans mon moi intérieur, je me dis que je vais pour sûr pas voir le meilleur show du groupe. Le second titre est bien plus catchy, c’est un morceau du précédent album, et il envoit la patate sonore et transcendante. Le bassiste oublie pendant 5 secondes le morceau, je l’ai su car il a fait la grimace et guettait le temps pour repartir. Ca ne doit pas être fameux pour la confiance du premier live. Le morceau est mortel mais court. 5 min à tout casser. C’est quand même un plaisir que de redécouvrir le titre en live. Il joue ensuite le titre qui sur l’album « feature » E. Le morceau commence, et je ne vois toujours pas de mec tendance black metal sur scène. Personne. Le morceau avance. Le bassiste fait les voix. Sa voix ne sonne pas super, la faute à l’ingé son (et aussi la difficulté de sonoriser le chant qui comporte 3 phrases par titre). Par contre il se place exactement comme sur l’album. Je me dis qu’il fera le set entier, et que pour X raisons, même si le « E » en question est présent, il ne chantera pas.

Soudain j’aperçois un petit chevelu monter sur scène. Il prend une pause légèrement mystique et s’empare du micro. C’est lui. Je suis content pendant ce laps de temps.

Mais un drame en appel toujours un autre. Les gros biznessmen du Batofar ayant un soirée electro mes couilles planifiées après le concert, ont apparemment forcés les techniciens à couper le son du guitariste ! Et ce au moment où le supporter de Lucifer se met à chanter ! Il me semblait bien que le gars du crew que j’ai vu vers la scène précisait que le temps du set était bien épuisé. Mais de là à couper le son !!! J’ai trouvé ça bas, faible, et profondément irrespectueux d’une salle de concert. Qu’ils crèvent ces putois. Ce groupe qui ne fait jamais de date, ramène un guest, joue pour 4 jours seulement en Europe, et surtout a surtout fait un déplacement pour leur première date à Paris. Et voilà comment on leur montre la gratitude française. Du coup, la fin de concert se fait presque par un trio basse batterie voix satanique, rejoins finalement par le gratteux qui a rebranché une des pédales qui s’est trouvé « out » par les abrutis du Batofar. Une fois chaotique. Qui m’a accablé. Dégoutté.

Accablé par ce que la salle leur a fait, en dehors du fait que les techniciens ne pigeaient rien à leur demande. Dégoutté par ce que pour leur date parisienne, les suédois n’ont pas fait un superbe concert. La reprise a été dure - les membres vivent loin de chez eux - et les ennuis techniques ne les feront pas mieux aller.

Après ce set, je vais me ruer à la distro acheter le dvd tout spécialement prêt pour les 4 dates du groupe. Je me sens super mal pour les suédois et je suis obligé de le confier à leur batteur. Je ne suis pas un geek fan, mais la musique du groupe m’a permis de traverser des moments douloureux. Sans déconner. Je me sens comme un ami de la musique de Switchblade. Alors quand ça ne va pas, j’essaie d’être attentionné moi aussi.

S’en suit une photo qu’a la classe, des adieux rapides aux italiens, aux belges et autres potes Parisiens et je m’en vais. Cette soirée c’était quand même la soirée people, des lyonnais sont venus, tout Paris était là.

Mais je trace.

Road to Ypres.
La FLU team m’attend pour un trajet de choc à bord de la Twingo bordeaux à Caca ; au grand mais petit coffre quand même. Les deux plus grands à l’arrière et c’est parti. On y croit dur ! Mais il nous a bien semblé qu’on partait bien tôt en direction d’Ypres. 2 portes du périphérique sont fermées. On doit donc poireauter une putain d’heure en gros pour rejoindre à nouveau le périph’. Un embouteillage à 23h30 t’y crois toi ? Paris c’est vraiment fou.

Direction Ypres, trajet tranquille, j’étais un peu claqué donc j’ai pas sorti trop de conneries pendant le trajet. Je me rappelle surtout que la cannette d’energy drink puait vachement le pet ou l’œuf pourri… C’est vachement dégueu ces merdes. Et mes les bons amis JM et Dudayte me rappellent que Kro aime pas qu’on l’appelle Caca. Alors forcément, moi ça m’amuse de faire chier…

Arrivé à 3h30, à 4h du matin, on décide de monter la tente. Y’a eu un peu de changement au camping, enfin plutôt à l’entrée ou y’a eu de la démolition et construction. Finis les chiottes clean et non chimiques à deux pas du site du fest ! On se promène 5 min à la recherche d’une place où poser deux tentes et on se rend compte que c’est bien blindé déjà la veille !

On a alors la lumineuse idée d’aller planter la tente à 3 mètres prêt d’où on se trouvait l’an dernier, car y’avait encore une place au milieu des autre tentes.

Les tentes montées, on se boit un petit mousseux dégueu, mais une bouteille à 4 ça ne tourne pas trop la tête. Tant pis, on se couche.

Vendredi 25 août 2006.

Réveil matinal, vers 10 ou 11h, je ne sais plus trop. On se pointe à l’entrée du fest mais c’est blindé, on décide de mettre en action le plan B. Le programme est de manger et faire des courses. Donc en premier lieu, on rempli nos bides. Maxi veggie burger pour ma gueule. Normal quoi. Je me souviens qu’on s’est tous dit que c’était super cool de revenir dans ce même snackbar. Le lieux où l’on est venu l’année d’avant nous semble familier. Sensation agréable. J’apprécie d’avantage d’être ici cette fois, d’autant plus que j’ai la dalle. Revoir le pays m’arrache quelques sentiments de joie. Cool, car franchement l’affiche de cette édition ne me bottait pas plus que ça. Achat de bières dans le supermarché du coin. On achète de la Kaiser et de la Jupiler. Kaiser, j’adore ce nom, j’adore cette bière. En plus, elle a la classe niveau packaging. Je la conseille aux futurs festivaliers. On hésite sur les autres alcools à acheter. Le vin blanc fera finalement l’unanimité, la bouteille avait la classe, son prix aussi.

On a quand même pas mal pris notre temps pour se nourrir et faire les courses. J’ai un gros doute sur l’heure du set de TAINT et ça me saoule vraiment de les louper, c’est l’un des 3 groupes du vendredi que je ne veux vraiment pas louper.

Quand j’arrive au fest, c’est PSALM qui termine juste de jouer. J’étais à l’entrée quand j’entends le dernier coup de cymbales. PSALM est un groupe belge que je n’aurai pas refusé de voir, ça joue crade, metal complexe, j’étais assez curieux surtout qu’il y’a des membres de vieux groupes qu’on avait fait jouer à Rouen y’a quelques années. Ce n’est pas bien grave. J’ai donc loupé auparavant….Rien du tout, des groupes belges et hollandais clichés je paris. C’est tout le problème avec ce fest, ils ont l’opportunité de faire jouer des groupes intéressants mais on a le droit qu’à leur clone metallique, nyhc et C°. Bon c’est pas grave, car je me rue au stand de distro et je rencontre sur mon chemin Simon, un des roadie de Taint. On s’était mailé quelques jours avant. Histoire de savoir si l’on se verra… Ce mec je l’ai rencontré sur les précédentes dates de Taint au Havre et Paris et le courant était plus bien passé. Cette rencontre amorça mon état, hm, physique dirons-nous, pour le reste du festival. J’avais déjà entamé ma Jupiler ou Kaiser, je ne sais plus. Pendant que je fais un tour sur les autres stands du supermarché musical géant qui se tient sous la tente, j’attaque l’autre bière, ça me fait presque 1l en une heure. Pendant ce temps, ce sont les américains de NEW MEXICAN DISASTER SQUAD qui se préparent à jouer. C’est du bon punkrock. Mais moi je me décide à squatter à la table avec Simon et un autre gonze de Taint. C’est vraiment cool de revoir des gens sympathiques. Qui plus est, ils payent des bières as fuck vu qu’ils en ont à volonté. NMDS a fini de jouer et TAINT se prépare à entrer sur scène. Je lâche Simon et un autre pote aux Taint pour aller me prendre ma ration d’headbanging du début d’aprèm.

TAINT pour les présentations, est un groupe anglais, enfin non, de Wales, pardon messieurs - ils n’ont eu de cesse de me répéter qu’ils n’étaient pas anglais mais de WALES ok ?! -.

Ils jouent un post hc stoner mélodique. En gros ça rock terriblement, tout en étant gras et intense, et ça joue chez les grands car ils sont sur le label de Lee Dorian de Cathedral. Rise above rds. Les 2 autres concerts que j’ai vus d’eux m’ont toujours enchanté. Ca arrache la gueule une nouvelle fois ici. Le public n’est pas encore nombreux mais semble ravi. Ils ont vraiment la classe. Il est amusant de voir que Jimbob le guitariste chanteur, parle avec un accent so british en live, et pas du tout en conversation réelle. En tout cas, ils sont absolument contents de jouer ici, ça a le sourire, ça rock, ça transpire et c’est la classe. Leur set n’est que de 25 min, c’est un poil court mais ça ouvre la journée. Par contre c’est un groupe que je trouve beaucoup plus intense sur de petites scènes comme la fameuse date du Havre chez Bang ! dans l’arrière boutique. Je vais donc rejoindre Simon à leur distro, chercher mes bières gratos. Mais c’est encore le drame, l’alcool saoûle, l’après midi passe à la vitesse éclair, on se raconte des conneries, je fais connaissance avec deux membres de Blutch, des belges qui tapent dans le très gras que j’avais vu en compagnie de Taint à Paris. Bien sympas les gonzes, eux aussi me paient des bières. C’est la classe. Du coup, je loupe Restless Youth, et j’oublie de réviser ma bible en assistant juste 2 min au concert de The Chariot en revenant de pisser dans une de ces superbes pissotière chimique extérieure. Franchement, je suis assez critique en temps normal, mais l’alcool aidant, mon degré d’exigence s’en trouve d’autant plus élevé. Ce groupe pue la fausse sincérité. J’assiste à l’escalade du chanteur sur une des parois de la scène. Et ça me bouffe. Leur gueule ne me revient pas, et j’ai vraiment l’impression d’assister (pour 2 min je rappelle), à un concert de hardcore FM. Donc je reviens auprès des bons gars de Taint qui continuent à m’entretenir en bières. On cause drague, l’accent français irrésistible dans leur pays. On se marre super bien. Pendant ce temps je loupe NAERA, j’écoute TEXTURES d’une oreille mais je n’entends qu’un empillage de riffs.

Je loupe PAINT IT BLACK. La honte, des ex Lifetime et Kid Dynamite ça ne fait que du bon gros punk rock. Je vais bouffer mon plat de boulettes de viande vegan avec je sais plus quel truc qui accompagne. Je me rappelle que je surkiffe, mais je suis tellement alcoolisé que je mets le temps de deux insupportables sets d’Angel Crew et Congress pour manger l’assiette.

Le moment le plus important de la soirée est arrivé. SWITCHBLADE vont enfin jouer. J’attends quelque chose de spécial pour cette soirée. Une revanche sur la date de Paris. Et je l’ai eu ! Ca a frôlé la catastrophe encore une fois quand deux coupures de courant successives se produisent. Ca aurait flingué le concert. Mais le trio reste ultra concentré. C’est vraiment agréable. Ils jouent magnifiquement bien ces gars. Vraiment. Après ce concert, je comprends enfin où ils veulent arriver. Comme je le disais plus haut, leur musique demande un très long temps d’adaptation. C’est une musique complètement épurée, mais qui demande une très grande réflexion pour comprendre où les gars veulent en venir. Certains disent que c’est une repompe de Khanate. Moi pas d’accord ! C’est monumental. Je commence à prendre mon pied enfin après ce deuxième concert. L’ambiance est toujours froide. J’ai un déclic intérieur, ce groupe est définitivement génial. Ils pourraient continuer leur trip musical heavy qui prend aux trippes, mais ils ont décidé d’aller plus loin. Et c’est une tout autre sensation qui ne se révèle qu’après avoir dompté leur dernière production. Dans mon top 5 à vie !

S’ensuivra un monumental concert d’AMENRA. Mais avant qu’ils ne jouent, je m’assure que les gars de Taint ne partent pas sans que l’on se dise au revoir. J’ai arrêté de boire, j’ai mangé avant Switchblade pour être à 100% opérationnel pour voir ces deux groupes. Toujours utile qu’après de courtes salutations avec mes anglais préférés, je vais mater les belges. La veille Vincent des RA me disait qu’ils allaient jouer à 3 guitares avec le mec de Switchblade, car il connaît tous les titres. Mais en fait, je vois qu’il s’agit du guitariste de Officer Jones (qui joueront un très bon set le lendemain) qui a pris position à la 3ème guitare. Semi-déception d’avant concert, ça aurait été vraiment encore plus magique de voir des membres de fabuleux groupes jouer ensemble.

En tout cas, le set est encore une fois massif. Je ne reviendrais pas dessus. J’ai juste trouvé qu’on ne sentait pas trop la différence entre 2 et 3 guitares ahaha. Peut-être que ça envoyait plus que la veille à Paris. C’était gros en tout cas, très gros. Je n’ai jamais vu de mauvais concerts d’eux, ils sont égaux à eux-mêmes sur chaque date. Ils méritent tout ce succès et buzz.

Après ce set, je me rue à la distro de Taint. J’ai oublié mon putain de sac à dos et le LP de Playing Enemy de mon guitariste sur leur emplacement !

Et comme de bien entendu, il y’avait mon APN dedans. 200 euros dans le cul. NON ! CA NE PEUT SE PASSER COMME CA ! Je fais dix fois le tour. Je croise Juliette No dancing (et qui s’était bien marré en me voyant déambuler sur le fest tout bourré toute la journée). Elle me dit de prévenir l’orga. En fait j’ai un subtil espoir que Taint ont embarqué mon matos. Pendant une heure, et l’heure du set des insupportables allemands de Caliban, je remue ciel et terre pour enfin ravoir des news de Taint. Ils étaient partis cherchés leur hôtel mais ne savaient où il se trouvait. Ils sont donc revenus au fest. Un gars de l’orga me conduit à eux et …victoire ! Ils ont pris le sac et le lp avec eux. Je me sens soulagé comme jamais. Cette heure intense m’avait fait débourré à la vitesse lumière.

Ils me demandent de prendre une photo d’eux en souvenir. Je sors mon appareil et là, un des organisateurs leur dit qu’ils doivent suivre une personne pour les conduire à l’hôtel. Pas le temps de prendre une photo souvenir. Tant pis.

Après, tout ça, je me retrouve tout seul, j’ai perdu la FLU team. Je décide d’aller à ma tente et par ce légendaire instant, je les retrouve devant les sanitaires en train de picoler avec un slave et un italien. La classe. Je suis chaud pour l’afterparty mais pas la FLU. Ca pue le FLU. Je croise des flamandes. Elles y vont. Je bois, je danse, je drague. Je me couche à 7h.

Samedi 26 août

J’ai dormi 2h30 « cette nuit ». Le bruit des voisins de tente fait pas mal de dégâts question sommeil. Je me lève donc quasi bourré ce matin. Toilette, checkage de qui est est réveillé et je ne me rappelle plus exactement. Je loupe Rumble in Rhodos. Les mp3 de leur page myspace me plaisaient assez. Font chier de jouer à 11h du mat ! En fait je ne suis arrivé sur le site qu’à partir de Blood Redemption. J’ai par conséquent loupé The Sedan Vault qui me semblait alléchant. Un mix de Mars Volta, Black Flag et NIN, je ne demande qu’à voir !

BLOOD REDEMPTION qui comporte la crème du H8000 d’antan (ex SOLID, SPIRIT OF YOUTH) m’a cassé les couilles pour le peu que j’en ai vu. C’est le blème dans ce fest et même voir de toute la Belgique, ils aiment ce qui est cliché et mille fois entendu. Cette année est particulièrement insupportable. Quand j’échappe au groupe, ils entament une reprise de Spirit of Youth, titre qui je crois figurait sur le split avec One King Down. La bonne époque !

OFFICER JONES AND HIS PATROL CAR PROBLEMS suivent. Enfin un groupe pour lequel j’éprouve un minimum d’intérêt. Et c’était bien ! Ca joue vraiment. Mais ça sonne très Dillinger Escape Plan sur tout un plan puis très Botch sur un autre. Un truc ce dégage de ce combo qui laisse présager que le meilleur est à venir. Leur album que j’ai topé sur le net est vraiment sympa. J’attends plus original pour la suite tout de même. Ils ne décevront pas j’en suis sûr ! A noter qu’on retrouve Vincent d’AmenRa aux samples et autres backing vocals saignants.

ZERO MENTALITY d’Allemagne continue le bal. Je ne regarde pas car c’est tout simplement lourd. Je passe du temps avec mon flirt festivalier instead. Jusqu’à arriver pour PN et par conséquent louper SUNPOWER et BLACK FRIDAY 29. Les mp3 de ces 2 groupes m’avaient bien titillés les oreilles dans le genre vieux punk et hxc tape gueule. Tant pis.

PN jouent. Ils remplacent une des énièmes annulations. Annulations vraiment chiantes puisqu’à la place de RENTOKILLER, SUBZERO, TRAPDOOR FUCKING EXIT, LORDS, on se tape Angel Crew et consorts. Ahahaha super…

Bref les PN remplacent, et ça ne me dérange pas. J’ai vu ce groupe en 2000 peut-être, au Phil’s Pub à Rouen, avec les autres belges de CIRCLE. Je me rappelle qu’à l’époque je me pissais dessus, le chanteur ressemblait aux photos que j’avais vu de Rick Ta Life, quand il était encore une institution. Je croyais qu’il était au Phil’s Pub ce con !

J’adhère en tout cas. Ca sonne comme Deftones en fait ! Le chanteur ne ressemble pas à Ricky, mais il chante super bien à contrario. Y’avait quoi… 100 pelos à tout casser pour eux. C’est navrant d’assister à ce manque de soutien du public. On ne peut pas trop en demander à des fans de Caliban, Angel Crew et XmaroonX. Bref PN c’était pas mal du tout. C’était parfait dans le cadre du fest. Bonne humeur. Mais c’est drôle, je me dis que ce groupe ne décollera jamais. Ils existent depuis peut-être 10 ans, sortent des disques, mais ils ne resteront qu’un petit groupe j’ai l’impression.

J’esquive SETTLE THE SCORE et leur gros chanteur. Je connais la chanson je les ai vu y’a 5 ans et c’était mou du genou. Pour le peu que j’en ai vu, il avait quand même l’air de gesticuler un peu plus qu’à l’époque, mais c’est toujours mou du genou haha !

Viennent THE OCEAN. Grosse baffe ! J’ai toujours suivi ce groupe avec intérêt. Première surprise, les gars ont l’air super jeunes. C’est marrant parce que leurs interviews, le collectf Oceanland ou je ne sais plus trop, m’ont toujours inspiré la vision de gars plus âgés. En tout cas y’a le quota de tattoo dont un bien gras dans le cou, bien vilain comme tout. Bravo au guitariste ! Marrant car il n’en a pas un seul sur les bras, ça fait vide hehe.

En tout cas ça arrache. Hormis le clown aux FX pyrotechniques super cheap, ça arrache. Mais j’ai toujours trouvé que Black et Decker c’était que pour les amateurs perso.

Le chanteur m’a encore bien impressionné. Du charisme comme j’aime. Ne vous étonnez pas si je bloque si souvent sur les chanteurs. Il est juste temps de réaliser que les ¾ des chanteurs aujourd’hui sont nuls. Les musiciens bons mais les chanteurs nuls. D’ailleurs, j’ai l’impression que les chanteurs, quand on leur demande s’ils sont musiciens, ont tendance à répondre « non, je suis chanteur ».Comme quoi tout le monde peut s’épanouir dans le hardcore…. On devrait quand même fermer l’accès à certaines personnes.

Pour cesser cet aparté et revenir aux allemands, la voix est puissante, énervée, et le chanteur rageur. Ils jouent les titres de leur dernier album. Ceux avec les guests tels que le mec de Breach ou bien encore mon icône, ma muse, mon idôle, j’ai nommé Sean Ingram de Coalesce. Je me prends à rêver qu’ils arrivent sur scène ! ….Bouarg, un jour peut-être !

Pour moi la journée s’arrête ici. Je vais manger (liquide) et je zappe complètement MDC. Chier !!

Je zappe aussi 100 DEMONS et m’attaque à JR EWING. Je n’ai jamais trop voulu croire qu’ils étaient devenus cons, arrogants comme j’ai pu l’entendre maintes fois.

Pourtant quand je les ai vu monter, j’ai d’un coup réalisé que tout ceci pourrait s’avérer probable. Je zappe sur leur dernière galette horrible et me concentre sur l’aspect futile de la chose. Le chanteur a grossi ! Ouh ! Qu’il est laid avec sa coupe et sa chemise rouge cintrée ! Un vrai coq en pâte !! Une horreur visuelle ! C’est exactement ce que me suis dit, mot pour mot ! Argh ! Première déception. On dirait un vieux pépère qui aurait trop abusé de petits fours. Andreas t’es moche, Bouarg ! Dire que je les avais interviewés ! Mouahaha. Etre bête, critique et futile peut-être plaisant parfois ! Ma seconde déception vient du son. Merde. Là, devant moi, j’entends les titres qui 5 ans en arrière m’ont retourné les boyaux live par leur intensité. 3ème déception : la voix ! Andreas coq en pâttttteeee….ne crie pas mais chante ! Et je le craignais déjà, dans la caisse en allant au v’n’v, et même avant ça, lors de la réception de leur mail promo pour leur Farewell tour. Putain ! J’ai l’impression d’assister à la représentation d’un groupe de bal, qui reprend les vieux tubes de JR EWING. Ils auraient mieux fait de splitter en silence ces cons !

Je zappe sur SWORN ENEMY, bons spécimens pour ceux que j’ai pu croiser dans l’enceinte du fest. S’en suit une afterparty arrosée à base de piste de dancefloor posée sur le toit des sanitaires du camping. Y’avait quand même la SEMTEX team en actions ! C’était les dj’s ! Semtex, super webzine qui fut fanzine auparavant ! www.semtexinc.com

Dimanche 29 août aka la journée qui m’a le plus surpris !!

Oui, la surprise ! J’ai aimé plein de groupes aujourd’hui ! Je décide même de créer l’exploit en allant voir les italiens de DIE ! à 11h, parce que ce nom tue (applause).

Ollllllldddd Sccccchooool !! Mais fatigués du trajet les ritals en tout cas ! Bien énergique comme il le faut. Pause déjeuner et promenade en Ypres, terre sainte des ex sxe alcooliques. Promenade jusqu’à encore une fois louper REPROACH et STRENGTH APPROACH ! Mais je n’ai pas de regrets, j’imagine très bien leur son live hehe !

La surprise. Le pire groupe tuff guy du fest s’apprête à jouer. Six Ft Ditch d’Angleterre. Et bien j’ai aimé ! Aimé parce qu’ils commencent par un titre hip hop. Ca tue ! Et j’ai également aimé car c’est juste rempli de souvenir leur zique beatdown. Ca m’a rappelé Denied et One Second Thought. La nostalgie fait vraiment des siennes. J’ai tout aimé chez eux. Leurs gueules clichesques. Le bandana du chanteur. Son dialecte incompréhensible. La voix rauque sur 3min15 de titre exclusivement monté sur des moshs. Un délice. Je suis sérieux bordel ! Alors que de tout le fest je me marrais de l’aspect pathétique des tuffguys arborant fièrement les mêmes shirts XmaroonX et Caliban, alors que je les trouve absolument pas menaçant en dehors du « pit », j’ai aimé ce groupe ! Ah ! Nostalgie !

Ensuite, c’est parti pour le combo 3 coups vainqueurs ! Les australiens de Parkway Drive y’a à l’intérieur, j’en ressors avec une odeur de caca ! Un gage de qualité que Hold On Prod si vous aimez le flan et les trucs qui aident à vomir. jouent. J’avais reçu une bio envoyé sur le net par Hold On Prod, et quand généralement je matte ce qu’il

Attention, c’est une attaque (de plus) contre l’asso, pas contre les membres, je ne les connais pas. Mais ils représentent vraiment tout ce que j’exècre dans le hxc. La coolitude (ok elle est partout), la non passion… ou plutôt la passion mal utilisée, et surtout, des groupes et affiches qui puent les ¾ du temps.

Donc PARKWAY DRIVE, j’ai adhéré, j’ai adoré. Pourtant je me rappelle que leur promo pix et le titre en écoute ne laissait pas augurer d’une telle claque live !

Ces gars d’Australie ont ramené avec eux de la fraîcheur, du soleil, des tattoos manchettes qui brillent et un chanteur qui arrache la gueule. C’est vrai que la promo citait Darkest Hour et Heaven Shall Burn comme influences principales. Ca tappe le tapping comme DH et mosh sévère comme les allemands. Mais il y’a ce supplément, ce plaisir d’être ici très communicatif, ce charisme qui en fait un groupe à part. Grosse claque.

SKINLESS continue la danse. Brutal grind death. Un chanteur monstrueux. Mon background de metalhead fait que je me dois d’headbanguer du début à la fin. Extrêmement terrible et mortel. Bons gars en plus vu la sympathie qu’ils dégagent sur scène. Moins de monde dans le public. Que les gens intéressants en fait, c'est-à-dire tous les metalheads! Ca manquait quand même de mullets !

REMEMBERING NEVER suivent et j’aime. Metal hxc ricain avec encore un chanteur de fou. Bonne masse, voix puissante. A noter que pendant ces groupes, je n’étais pas sous l’emprise d’alcool frais, seulement des restes des 2 précédents jours.

Remembering Never est donc une valeur sûre en live à mon avis.

Pause déjeuner, j’esquive les belges de Rise and Fall que j’avais déjà vu. J’aime assez mais je m’en tape de les louper.

Shai Hulud joue. Et là ce fût probablement la meilleure surprise du fest les concernant. En fait, plus précisément la rencontre avec leur batteur.

Ouvrir les guillemets : Pour une obscure raison, j’ai du changer de vêtements l’après midi. J’ai donc mis mon magnifique tshirt de Playing Enemy, trophée d’un de mes plus grand jour de réussite de ma vie. En sortant des sanitaires, j’aperçois un gars d’une trentaine d’années qui, vraiment, me rappelait quelqu’un. Il me dit « nice shirt ». Le déclic. Andrew, batteur de Playing Enemy, se tient juste en face de moi. Du genre réel quoi, pas un mirage. Andrew, l’un des plus grands batteur que le petit monde du hardcore (et monde musical tout court) ait pu compter. Je me sens super intimidé sur le coup. Ce mec est une autre de mes icônes et il est là, en face de moi. Il m’explique qu’il est le batteur sur les tournées de Shai Hulud. Je me rappelais vaguement avoir lu une brève concernant ce fait. Joie. Je regarderai leur set avec plus d’attention du coup. Arrivait ensuite une grosse masse, mais plutôt engageant. Il s’agit de Chad, le chanteur du groupe, qui vient taper la causette. Bien cool le dude. Massif aussi ! Il est très cool, surtout quand je lui dis que je connais que très peu son groupe…

Merde, Andrew ici ! On essaie de se remémorer la date de Rouen. Il ne se rappelle plus exactement à quoi ressemble le Brooklyn Café. C’est toujours mortel ce genre de rencontres impromptues. Ce n’est pas un connard de ricain qui fait semblant d’être cool celui-là. Encore une raison supplémentaire d’aimer Playing Enemy. Joie ! Fermer les guillements.

Donc SHAI HULUD joue et ça claque. Pas parce que j’ai discuté quelques heures plus tôt avec certains gonzes du groupe. C’est juste que c’est une machine ce groupe. Je me sens quand même perturbé par l’avalanche de riffs mais c’est tellement à fond que ça en devient plaisant ! La voix est encore monstrueuse. Les mecs qui se jettent sur le micro pour gueuler les refrains (ou punchlines plutôt) n’ont pas de voix comparé à Chad le costaud. Ca me fait me marrer intérieurement. Grand moment de batterie, même si pour ce groupe Andrew joue de la vraie double, contrairement à Playing Enemy où il ne joue de la double qu’à un pied. Un live qui fait plaisir. Plein de mots intelligents de la part du groupe entre les titres. Mortel tout simplement (out soon on metal blades rds, les vendus !).

S’ensuit le caca boudin de clôture du fest, j’ai nommé XmaroonX. Il se met à tomber une pluie torrentielle. Je trouve ça génial et approprié.

Je croise sous la tente restau les gars de Shai Hulud. Je demande des explications vis-à-vis de l’histoire Playing Enemy versus Bloom Explode qui coûte cher, vu que leur magnifique dernier album I WAS YOU CITY ne sortira jamais en vinyl du coup.

Sachez chers amis que Playing Enemy doit revenir très prochainement sur nos contrées.

S’ensuit une nuit sans repos. Des belges raides, bourrés, passent à côté de la tente avec le ghettoblaster à donf, crachant ….XmarroonX. Je me rappelle qu’ils ont eu UNE FOIS le bon goût de diffuser River Runs Red de Life Of Agony. J’ai pas dormi. Je me sens subitement en vrac avec mon ventre retourné. J’esquive l’état des sanitaires.

Il y’a eu aussi pendant cette nuit chaotique d’autres évènements que je cite pêle-mêle : des lampadaires détruis, des bières pétées partout. Une tente brûlée avec tout ce qu’il pouvait s’y trouver à l’intérieur. C’était vraiment l’apocalypse cette nuit. Façon batman returns quand les clowns attaquent Gotham City.

On part l’après-midi. Le camping ressemble à une décharge géante. C’est horrible. On croise une petite fille. Elle a peur de se faire disputer parce que les moniteurs vont croire que ce sont eux qui ont fait cette merde géante. Alors elle range et nettoie. Ca me fout franchement en rage. La rage de voir des connards qui ne respectent rien ni personne. Le hardcore c'est la fête, l'alcool ou pas, la violence, la rage, mais pas l'irrespect. Cette nuit-là, j’ai voulu taper le remake de Charles Bronson dans un justicier dans le camping. J’aurai vraiment pris un plaisir monstre à éclater leurs genoux à coup de batte de baseball.

Retour long et chiant. Fin du trip. Douche.

Bravo à celui qui aura lu tout en entier d'un bloc.

**** Officer Jones and his patrol car problems ont splitté. C'est con.

Le bassiste assure les 3/4 des voix sur le titre avec E de Watain, sur disque comme sur scène. Je n'avais pas encore réalisé après plusieurs écoutes, puis j'ai capté. Pff..

C'était un fest plus agréable que la fois passée à mon goût, prog plus pourrie, mais n'oubliez pas, la Kaiser beer est géniale.