lundi, janvier 28, 2008

Une des raisons pour laquelle j'ai quitté la France est la cadence de concerts qui ont lieux aux Pays-Bas. A 15min en vélo ou 1h30 en train, je peux voir de belles affiches pour presque rien.

Ce weekend en est la perfecte illustration. Baroness et Kylesa entamaient leur tournée européenne ce samedi 26 janvier par une date à Tilburg, dans l'incontournable 013 et Entombed se sont produits ce dimanche au Patronaat d'Haarlem, à deux pas d'Amsterdam.

J'ai donc l'honneur de me rendre pour la première fois dans la Batcave de l'013, la plus petite des trois salles du club, pour un concert sold out où aller au stand de merch dans le fond devient une mission.

The Hunger, groupe de Groningen, ouvriront le bal par un set hardcore, assez catchy et influencé par The Hope Conspiracy, Integrity... C'est pas trop mal, mais ça manque d'énergie et ça pose un peu, et au lieu de poser faudrait penser à s'énerver un peu plus. Mais il faut s'y faire, les 3/4 des groupes hollandais se doivent d'avoir une "attitude", bien que ce soir les Hunger n'en soient pas le pire exemple. La preuve, j'ai acheté et supporté leur groupe en achetant la démo K7. Je trouve ça cool qu'un groupe sorte encore quelque chose sur ce support.

Le spectacle ce soir, c'est les deux batteries installées par KYLESA.
D'ailleurs ça me fait penser que nous petits français, prononçons leur nom "Kiléza", alors qu'ici tout le monde sait prononcer le nom correctement, soit "kaïléssa". C'est une autre particularité de vivre ici, quand ça cause groupes, les hollandais ne charcutent pas le nom au moins, et moi et ma culture française des fois il me faut un moment avant de comprendre du groupe dont on parle ahah.
Bref, Kylesa entameront leur set, et les trois premières chansons sont juste méconnaissables tant le son est brouillon.
Ils sont sponsorisés par KRANK, je ne connaissais pas cette marque d'ampli, plus typés "metal". C'est juste drôle de voir qu'avec un gros scotch ils cachent la marque de leurs baffles Marshall.

Passé les 3 morceaux (de chauffe pour le groupe et les amplis ?), le son se fait plus précis on a droit à un medeley des titres du dernier album et de titres plus anciens. J'ai même un petit frisson de plaisir à un moment. Les 2 batteurs sont précis et ils frappent tout deux aussi fort. C'est cool, impressionnant sans trop l'être finalement, et surtout plaisant d'entendre les parties de batteries triballes du dernier opus. Avant cette soirée, j'ignorais que c'est le batteur de TORCHE qui les épaule. Qu'est-ce que c'était mortel Torche l'an dernier pffiou.
En tout cas leur set se termine et j'ai une impression un peu mitigée. Ca joue très bien, mais trop fort - faut dire que deux brutes aux fûts n'aide pas - et finalement j'en sais rien, à part de rares moments (dont ce précieux frisson chargé d'adrénaline) j'ai pas eu le sentiment de me prendre un tractopelle dans la gueule, plus que ça..., et c'est un peu ce que j'attendais.

Sitôt leur set terminé je me fraille un chemin vers leur merch et choppe un tshirt d'eux et Baroness. C'est le luxe, j'ai pas à réfléchir à mes achats punk rock depuis que j'ai ce job au Paradiso. En plus je file de l'essence aux groupes comme ça. Y'a quand même un truc lourd. Le prix du merch de Kylesa est tout à fait raisonnable, 10 euros le disque, le shirt. Tandis que chez leurs voisins de BARONESS tout passe à 15.
John Baizley, chanteur guitariste du dit groupe, est aussi un designer - l'illustrateur du moment en fait dans le monde musical branché- et à l'occasion de la tournée, a fait éditer quelques sérigraphies. Mais à 25 euros la sérigraphie, bien que 2 couleurs, je passe mon chemin.

A peine mes emplettes terminées que les petits gars de Savannah entament leur set. Ils tournent en Europe à l'occasion du Red Album - sorti chez Relapse - et pour le moment uniquement valable en CD, malheureusement.

Le son est fort, mais cristallin. Si vous aimez leur nouvel opus, vous aimerez leur show. Baizley est très fort en grimaces, puisqu'à chaque fois qu'il s'approche du micro pour chanter, il fera une jolie grimace, et ce tout du long du concert.
Ils joueront des morceaux des deux premiers EP, ainsi que du split avec Unpersons. C'est très bien, hormis quelques lignes de chant un peu faussées sur la longueur. En somme, l'épreuve du live pour le Red Album se passe haut la main. Je songe même à aller me chopper une sérigraphie à 25 boules, parce que quand même, elle est mortelle.
Pour en rajouter et faire le bloggeur cool critique chez Madmovies, je leur mettrai un bon 4/5. Il leur manque juste ce soupçon d'agressivité en plus dans le son pour que ce soit parfait. Mais leurs compos sont plus progressives et moins agressives, ceci explique celà ahaha.

On reprend le train direction Amsterdam, avec l'incontournable Sam AUC, sa copine et le sympathique Travis, qui était en tournée avec Coliseum et qui a prolongé son voyage en Europe. Il est archéologiste, et a donc une tonne de trucs cools à nous raconter. Il désacralise un peu la vision du boulot.

Ce soir, c'était l'apothéose, la conclusion d'un weekend parfait. ENTOMBED, gratos, headliner dans une salle vraiment cool.
Je m'étais déjà rendu au Patronaat pour voir And you will know us by the trail of dead dans la grande salle où se sont produits les suédois ce soir, et The Locust/Otto von Schirach dans la petite salle.
Il faut s'avoir que Haarlem est une ville aussi grande que Rouen, pour ceux qui peuvent imaginer, et qu'elle se trouve à 25/30 min de train d'Amsterdam. En gros c'est inutile d'avoir une telle salle dans une aussi petite ville qui en a déjà deux du même type. Mais les politiciens hollandais sont champions pour construire de grandes salles mirobolantes et ne pas donner suffisament de subventions pour qu'elles continuent de vivre.

En tout cas, ce soir c'est pas si inutile puis c'est METAL. Y'a du jeune, du vieux à la vest en jean patchées metal 80's et 90's, du vieux chevelus au dessus de crâne luisant mais les cheveux longs sur les côtés, du métalleux tout ce qu'il y'a de normal, du skinhead, du coreux, de l'indé, de la groupie, et du Farmer metalleux beauf. ENTOMBED, c'est intergénérationnel et interculturel quoi.

2 groupes Hollandais ouvriront, et sur les bons dires d'échos provenant des dates précédentes, on évite par chance un des premiers groupe en étant un peu à la bourre. Mais malheureusement pas le second, qui pour l'anecdote a en son sein la personne la plus grande d'Hollande, et peut-être d'Europe. 2m37, un truc du genre. En fait le bassiste, sur scène, qui possède donc un instrument plutôt imposant, donne l'impression de jouer avec une guitare playschool. Hormis ça, c'est chiant, thrashy, mais chiant, le son est nul et c'est juste ...chiant.

Un autre groupe Suédois ouvre, ce sont les Mother Misery et ils incarnent bien la preuve que les Suédois ne sont pas que producteurs de bons groupes. Ca m'a rappelé Artymus Pyledriver, groupe metal qui vire complètement rock'n'roll gras - classe -, sauf qu'eux ne sont pas rock'n'roll - pas classe -.
Faut imager une sorte de stoner plat avec des mélodies mielleuses et un chant à la Rob Halford par moment. C'est limite FM, mais au moins ça repose le cerveau.
On passe.

Derrière le rideau noir, on peut entendre ce bon gros LG s'amuser avec son micro. J'avais vu Entombed à l'occasion du Masters of Death tour et leur set de 45min était plutôt mortel, death metal à fond, oubliant tout Inferno et Uprising. Grosse claque, mais ils n'étaient pas la tête d'affiche.

Ce soir, c'est différent. Ils sont les headliners. Ouverture du rideau et c'est parti pour 1h15 de tubes. Le son est imposant, les basses me prennent aux tripes, le public beugle. Il ne bouge pas, mais quand on lui demande de faire le signe de la bête, il s'exécute. Tous les vieux albums sont couverts ou presque. La setlist est deathmetal, mais leur son est rock'n'roll.
Hits sur Hits. Je crois que le set commençait par un morceau tiré du Serpent Saints, puis I for an I, Crawl, Left Hand Path... En fait je ne sais même plus, et je ne peux plus repérer quel titre de quel album parce qu'ils ne joueront que des tubes. Ils sont death metal et non death'n'roll comme fermement annoncé sur leur blog myspace et un Serpent Saints très deathcuvé 2007 qui m'a plus ou moins déçu.
Ce soir, je réévalue les titres du dernier album parce qu'ils défoncent vraiment sur scène.

Les beaufs entrent en action après que leurs litres de bières les agitent enfin, tandis que les vieux patchés, les coreux, les metalleux tout ce qu'il y'a de basique et les groupies sont dans leur coin et s'exécutent toujours quand on leur demande de faire les signes de la bête.
Un espèce d'autre géant d'au moins 2m pousse tout le monde dans ce qui deviendra le pit, il fait de la place le bougre. Il a vraiment une gueule de "Farmer" comme on les appelle ici, et il est juste relou. C'est lourd un farmer bourré, ça beugle sans raison et sans arrêt, ça pousse tout le monde, et ça donne l'impression d'avoir que des besoins primaires - en l'occurence bière et deathmetal, et l'affirmation de sa virilité ? - . J'ai gentillement appris à les repérer grâce à mon job au Paradiso, et à vite les détester, surtout durant mon job. Le plus drôle est de les voir se faire "téj" par les demoiselles saoûlées en général. J'aime pas les gens appitoyés sur leur vie de merde qui se veulent être l'icône d'une soirée en étant irrespectueux. J'aime la violence, mais pas cette forme primaire. Enfin si, ça m'amuse, m'exaspère et m'intrigue à la fois (est-ce qu'ils ont conscience d'évoquer la pitié et misanthropie chez la plupart des personnes aux alentours?). En tout ca me permet d'être moi-même une personne violente appitoyée sur ma vie de merde voulant être une icône éphémère, en étant cynique et frustré.

A l'occasion j'ai acheté un tshirt d'Entombed proclamant en grand caractères "I'm already dead".

PS : En aucun cas je n'ai de préjugés sur les personnes vivants à la campagne ou dans les villages du sud hollandais.

En fait, je refuse de m'adonner à toute forme de tolérance pour ceux qui ne se respectent pas eux-mêmes.
J'aime les formes de violence spontanées, la sensation de danger,l' imprévisibilité du truc. Mais pourquoi quand j'ai vu cet abruti de 2m, j'ai senti l'arnaque. Il était prévisible, et il n'a aucun challenge à dégager tout le monde, pourquoi fait-il ça? Pourquoi il ne peut pas se dire pour une fois, "c'est bon, je vais laisser ce bon vieux Dalgis en paix, je vais rester dans mon coin tranquillement", et ainsi éviter de me faire me poser cette question existencielle "
Pourquoi un beauf est-il un beauf et se conduit comme tel?". Et d'ailleurs pourquoi je me pose cette question, finalement, lui il fait ce qu'il veut, il se laisse aller. Et moi je suis là sur mon clavier à m'exciter. C'est pas très important en fait, mais c'est juste un constat général.


Mais ce soir je m'en fous, j'headbangue aussi, ma violence est intérieure et je n'ai d'y'eux que pour LG et sa troupe.
Franchement. Je crois que je n'ai aucune autre icône dans le monde metal que LG Petrov. Il a une gueule de bon vivant élevé au Zubrowska, il est pas sex quand il viendra torse nu pour un rappel de 3 morceaux entamé par un magistral Chief Rebel Angel, sa longue masse capillaire amoindrie par une calvitie générale et une voix qui m'impressionne toujours écoutes après écoutes, sur tous les albums.
Sauf... Serpent Saints. Je crois qu'il vieillit ce bon LG. Ou plutôt sa préciosité sonore. Ce soir, il aura évité de boire bières après bières sur scène, il enchaînera thés après thés.

Sa voix ne lui fera pas défaut pendant les morceaux cela dit, mais si l'on compare ses parties de chants sur Uprising, ou Inferno, à Serpent Saints, on peut voir qu'il n'utilise qu'un organe en perte de puissance. Oui il est toujours bas et puissant, oui il impressionne, mais il est en pente descendante. Mais on lui pardonnera tout à LG.
ENTOMBED FUCKING RULES!

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vendredi, janvier 25, 2008

Aujourd'hui, je suis allé amortir ma carte Pathé Unlimited, nouvelle acquisition marquant mon nouveau statut de salarié à temps plein, et marquant aussi une plus grande aisance financière.
Après un réveil difficile à 13h30 causé par les appels intempestifs de mes collègues afin de savoir si je veux prendre quelques un de leur shifts au Paradiso dans mon très cher vestiaire - et donc après quelques refus polis - je m'en suis allé vers ce qui va probablement devenir un des centres névralgique de ma nouvelle vie Amstellodamoise, le Pathé De Munt.

C'est aujourd'hui qu'est sorti en Hollande CLOVERFIELD, film dont je n'en ai rien entendu auparavant, et qui en une semaine m'a pas mal alléché. On y parle d'aliens qui viennent foutre le bordel à New York. Yabon! Le dernier bon film avec une bêbête remonte à The Host.
Les critiques glânées ici et là au hasard du net en parlaient toutes en bien!

S'en trop en savoir cependant, je suis allé voir ce Cloverfield, et j'ai pris une grosse taloche dans la gueule! Filmé façon amateur, à la "Blair Witch Project", mais avec des FX colossaux, l'immersion est totale.

Ce genre de photo marketing irresistible fait toujours succomber le geek en moi

Après une bonne exposition des divers protagonistes d'environ 15min, et qui m'a fait craindre le pire à un moment à cause du manque d'empathie pour les personnages, on entre dans le vif du sujet, et son sujet est sans concession et d'une intensité totale! Je suis resté jusque la fin du générique, les poils du corps (tout le corps, oui!) encore hérissés d'adrénaline pure. J'aimerai en parler plus longuement, mais je n'ai pas envie de casser la surprise que vous autres allez rencontrer dans deux semaines, chers voisins français.

Cloverfield, moi c'est décidé, j'y retourne!!

Le chouette truc en Hollande, c'est que les films ne sont pas doublés par des voix de stars dont on s'en tape et ils sont donc proposés en version originale. Tout l'intérêt de cette carte Pathé Unlimited réside donc dans le fait que je peux voir pour18 euros par mois nombre de blockbusters et films plus intimistes dans la langue originale dans les 3 différents complexes (le "cool et polyvalent" Pathé de Munt, le "magnifique, chic et intimiste" Tutchinski, et le "hightech dans ta gueule!" Pathé Arena, à deux pas du stade de l'AJAX, pour les footeux). Son intérêt est d'autant plus décuplé quand on imagine que la même carte donnerait accès à un UGC rouennais où la VO n'existe plus faute d'audience suffisante. Joie.
Et je peux ainsi continuer à aller voir des films dans d'autres salles plus indés, sans me ruiner, puisque 2 séances au Pathé coûtent 18 euros, soit le prix de ma carte illimitée. Superbe gadget.

Sinon, autre truc pas trop important, j'ai trouvé un appartement par l'intermédiaire d'un ami. C'est vêtuste, c'est j'espère un bon choix, après une liste d'arguments et de contres-arguments que voici:

Les plus:
- 30m², toilette, douche, cuisine, grande luminosité
- Pour moi seul,
- Situé dans le Pijp, un des quartiers les plus classes d'Amsterdam, à deux pas du meilleur marché - peu cher - d'Amsterdam, et à proximité de tout!
- Un loyer deux voir trois fois moins cher que ce que je pourrai avoir "en temps normal"
- Des parents qui vont m'aider à le retaper avant d'emménager

Parce que les moins:





ET OUI, Y'A DU BOULOT!

Mais je ne doute en rien des capacités de bricolage de mes parents qui m'ont semblé moins effrayés que moi.
On verra bien ce qu'il en sera dans quelques semaines, ce sera marrant de comparer avec des photos. Ce studio a un très grand potentiel, il sera détruit d'ici un an, il est vieux, mais les quelques euros en plus pour le remettre dans un état correct se savoureront. 30m² à ce prix c'est imbattable et la sérénité d'un toit au dessus de la tête pour une longue période, un plus.

Et la première photo n'est qu'en fait la pièce que l'on accède avec l'escalier que vous voyez sur la seconde photo. Soit un rangement, dont l'eau a causé quelques dégâts par le passé, mais qui est tout de même un potentiel de m² supplémentaires une fois nettoyé et arrangé.

Après une visite éclair de 15min et une nuit et journée de remue méninge, après avoir lu le mail de parents confiants et après quelques coups de pinceaux dans un futur proche, il m'a fallu prendre une décision. Ce serait dommage de se priver de ce magnifique lieu! (arf arf).

C'est flippant, rien n'est encore signé et j'attends quelques informations concernant la durée de location, mais à priori ce sera ma nouvelle piaule, et officiellement la première à-moi-tout-seul.

Affaire à suivre

jeudi, janvier 24, 2008



Ce soir je suis rentré du Paradiso. J'y ai passé la semaine complète à travailler, mais ce soir, c'est caviard. J'y suis allé en tant qu'auditeur pour les Spoken words de Henry Rollins.
Le grand monsieur bodybuildé fût entre autre la voix des BLACK FLAG, le groupe de la fin des année 70 et mid-80's qui a marqué l'avénement du hardcore et influencé tant de groupe.

De nos jours, Rollins, la quarantaine bien tapée, tourne dans le monde entier pour présenter ses spoken words, entre deux trois films de série B.

Monsieur Rollins, il rigole pas.

Mais ce soir, il se présente seul sur scène devant un Paradiso complet, tout de noir vêtu, éclairé par une lumière blanche vive, le cable de micro enroulé autour du poignet, comme prêt à vociférer comme à la façon de temps plus anciens et se lancera dans un one man show de 3h! Sans pause, sans boire un verre d'eau, sans temps mort, le monsieur est un moulin à paroles, et scotche son audience.

Le travail est sa seule drogue. Et lorsque le bonhomme ne travaille pas ou ne tourne pas au quatre coins du monde, il veut ses vacances encore plus fatiguantes qu'une tournée, dans des pays dangereux, au Pakistan ou Syrie où il ne fait pas bon d'être américain, et non avec un cocktail à la main sur un hamac, les pieds en éventail, au bord d'une mer bleue.

Il explique, détaille et ponctue ses histoires vécues d'onomatopées, hausse le ton, rit, et nous captive.

Rollins, l'oeil vif et le verbe acéré contre la politique de son pays, ne nous saoûle pas sur des choses que l'on sait déjà. Non, il se moquera juste de Bush jr. Savez-vous que Bush utilise l'Internet-s et Google-s ? (internètse et gougeuls).

Henry il veut juste dire aux gens qu'il rencontre : "Hello, I'm Henry!" Il est un peu comme le grand frère que l'on rêve tous d'avoir, des histoires et des anecdotes de tournées, d'un concert de son ami Nick Cave, en imitant ce sombre chanteur mais aussi l'autre agitateur Jello Biafra.

Il nous parlera de son obsession pour The Ruts. Où bien de ses rencontres avec IggyPop, où David Lee Roth.

En final, humblement, il nous dira que les USA vont changer, que cela prendra du temps, mais que des millions d'américains s'organisent. Il nous demande d'être patient. Puis il s'ecclipse, sous une salve d'applaudissements.

Ce soir, j'ai retrouvé cette énergie qui m'a plu dans le hardcore lors de notre première rencontre. J'espère que l'on se réconciliera bientôt.

Non, le hardcore n'est pas mort, il vivra encore tant que des monuments tels que Henry Rollins vivront et apporteront l'énergie des 20 ans.

Après son show, The Sadies et Heavy Trash (avec Monsieur Jon Spencer Blues Explosion) joueront, c'est bien, mais dur de passer après une telle claque.

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mardi, janvier 15, 2008

6 mois, 2 semaines, 1 an ? 3 semaines ? Vais-je réussir à updater ce blog régulièrement ? J'en sais fichtrement rien!

Ca fait juste un petit moment que l'idée d'une update me creuse l'esprit. A vrai dire au vu du nombre de visites, y'a un peu de lectorat, j'ai quoi 15 vrais potes sans compter la famille, comment j'explique les 2500 visites du coup ? Je peux parler de lectorat ? Je n'en sais rien. Mais au moins j'informe ma famille et amis. Et je me rappelle aussi de cette personne qui lisait mon blog parce qu'elle recherchait des infos sur les SVE en Hollande... Bref je le fais pour moi, pour vous, pour toi nouvelle volontaire! :-) Et puis quoi, il est cool mon blog, il parle de musique, de films, de mon quotidien. Bon y'a pas assez de photos, j'avoue.

Et puis c'est marrant, j'aime bien lire les blogs des autres, alors pourquoi pas continuer mon blog.

Dur de rattraper le temps perdus, de rattacher le wagon. Alors je vais donner des nouvelles en vrac.

En aout j'ai posté mon dernier "long message". J'avais déjà des appréhensions vis-à-vis de la com du French Connection!
Ensuite je n'ai plus updaté ce blog. Mon temps avait été bouffé par le fest, car en gros je menais la barque de la promotion. Bien m'en a pris, car si j'avais pas fait certains bons choix, y'aura eu personne haha!
Donc je vais faire très simple, j'ai déjà tapé un rapport que je dois encore peaufiné, on va mettre cette première édition derrière soit, ok? Mais en gros merci au www.leforum.nl qui m'a permis de toucher un maximum de francophones établis en Hollande.

L'affluence de la soirée, pour une affiche aussi "groupes poids lourds", était pas des plus folichons, 150 personnes, un peu rageant après les semaines de taf passées mais je m'y attendais quand même. Superbe soirée. Des gens souriants, qui s'amusent, Wax Tailor vraiment cool sur scène, un son béton. Marrant de voir la tronche des ingés sons du P60 qui ne s'attendait pas à d'aussi gros groupes.

C'est ce qui s'est un peu passé. Malgré mon matracage promo au sein du P60, notre équipe n'a réalisé que le soir venu l'importance et la classe de cette soirée.

Mais une seconde édition, avec les 150 personnes qu'on a fidélisé après une telle claque, devrait avoir lieu.

J'en garde de bons souvenirs. Des groupes ultra pros et qui ont respecté un timing vraiment malade, qui n'ont pas été exigeant, souriants, contents d'être là.

Des gens du public ont adoré pouvoir prendre une bière au bar avec les gens de Matmatah. C'est rigolo le starsystem, en fait ça m'amuse de voir le contraste. Pour plein de gens Matmatah sont des sortes d'idôles. J'en garde quand même un bon gros souvenirs des gars arrachés qui veulent m'amener au quartier rouge à 4h du mat. Bien sympas les gars.

Classe de revoir aussi les potes de The Elektrocution.

J'en garde un excellent souvenir, les gens du P60 aussi, et les retours du public juste après le concert et "après" étaient vraiment mortel. Je suis fier d'avoir mené mon bébé jusqu'à la fin. Maintenant je vais plus ou moins planché sur la suite. Y'a un gros potentiel à Amsterdam, et en Hollande.

Je n'ai pas de photos folichonnes à montrer ici, dommage !

La fin du French Connection a malheureusement marqué pour moi le début de mes soucis. C'est une raison de la non publication de messages ici-même pendant tout ce temps.

Ca n'allait pas. Le lendemain du festival je suis tombé dans les pommes, probablement la chute de toute la tension des semaines passées et... j'ai dormi 4h et suis allé revoir Wax Tailor dans une autre salle d'Amsterdam. En fait tout ça parce que j'ai pris deux taff d'une herbe courante ici.

Une semaine après j'ai souhaité voir si c'était la beuh la raison de mon malaise, et dehors après un rendez-vous avec mon future tatoueur, j'ai repris deux taffes. J'ai fais une putain de crise d'angoisse qui m'a fait avoir un "bad trip". C'était horrible et pas glorieux.
Toute cette année ça allait très bien, je n'ai jamais été un gros fumeur et en fait il n'y a que dans ce plat pays que j'ai "fumé" en toute modération. J'ai toujours été hypersensible au THC.
Résultat j'ai passé les deux mois suivants, octobre et novembre, à faire des crises d'angoisse à répétition. Je prenais le bus pour Amsterdam. Posait un pied à terre qu'une crise d'angoisse me retournait.
J'en avais eu il y'a quelques années, mais ce coup-ci c'était pire.

J'ai eu une grosse période de stress, doutes. Je reste en Hollande ? Je ne reste pas ? Que va-t-il se passer après cette année assez formidable?

Je suis rentré dans une phase de déprime assez dure. Je ne pouvais plus trop sortir faire la fête, mon esprit était embrouillé et le malaise psychique devenait physique. Etat de fatigue constant, et ces putains de crises qui débarquent dès que je sors. Faire les courses c'était juste un défi pour moi à certains moments. Les gens, les bruits, la lumière.

Tous les sentiments se trouvent exacerbés, ou plutôt tronqués. La moindre émotion était négative, comme ci je ne pouvais pas avoir le droit d'être positif.

Bref ça a mis du temps, et puis début décembre, après une journée au bureau du P60, je me suis décidé à aller courir. Je me sentais frustré. Révélation! Je suis revenu après 10 bornes en sueur, et j'ai trouvé une certaine paix intérieure pendant mon jogging.

De là, j'ai courru à raison de 2 fois par semaines et ça allait déjà mieux.

En novembre, j'ai eu un rendez-vous au Paradiso, LE mythique Paradiso. Je suis reparti avec un boulot en poche pour bosser aux vestiaires.

C'était donc un soucis en moins, mon contrat est d'un an, et reconductible en général...

Reste l'endroit où vivre. Sans trop savoir, tout vient à point à qui sait attendre.
Je pouvais rester jusque début janvier dans la maison à Amstelveen. Mais mon souhait le plus cher était de dégagé de cette baraque. C'est con, j'appréciais la forêt pour jogger, mais j'en avais marre.

En décembre, je suis rentré en France pour une dizaine de jours. Ca m'a ressourcé un peu. Rien faire et j'en avais un peu marre d'entendre Hollandais tout autour de moi. Reste que j'appréhendais les 2 semaines de travail non stop au Paradiso, décembre est le mois le plus chargé.
Mais ça l'a fait. Tel un padawan, je suis aujourd'hui presque chevalier Jedi du cintre.

Aujourd'hui me voilà à publier ce post depuis un appart d'Amsterdam Ouest. Une pote française en collocation avec sa pote et collègue belge m'a proposé de prendre une petite pièce de 9m². Mais l'appart est grand, et j'ai pas vraiment besoin de plus pour le moment. Bonheur!!!

J'y suis installé depuis le 6 janvier. C'est un renouveau. Une renaissance. Etre capable d'aller partout en ville en vélo. Joie suprême. Je retrouve les mêmes sensations que lorsque j'habitais à Amsterdam Nord.

Aujourd'hui j'avais rendez-vous pour une "évaluation" des 2 mois passés au Paradiso (j'y ai bossé 3 jours en novembre et 2 semaines complètes en décembre). Je me suis fait moussé un peu on dirait. C'est juste la classe.... J'arrive 30min à la bourre à mon rendez-vous (payé par la même occasion) et on me dit juste que je travaille très bien, qu'on n'a rien à me reprocher. LA CLASSE hehe.

Ce taff m'apporte une bouffée d'air frais. C'est un job des plus cools, il suffit d'être rapide. Il n'y a pas à réfléchir, mais ce n'est pas un travail de boeuf. Ici, j'ai pas de compte à rendre, pas de boss derrière moi à me pousser à être plus productif. Et en plus de ça, j'ai retrouvé une forme physique, vraiment. J'ai perdu mon maintenant défunt mais toujours légendaire ventre à bière.
Et puis, il m'apporte du blé. Putain de capitaliste! Je me suis vendu ? Pas vraiment. Je bosse, mais j'ai un emploi du temps flexible. Et en février si tout va bien je peux commencer à avoir des semaines bien aménagées pour pouvoir tout faire.

Ce vendredi 18 janvier, je vais rencontrer Onno, mon "mentor", pour un business dinner. On va juste parler d'un gros projet qu'on va monter ensemble. On va causer aussi logement, on veut trouver une maison à Amsterdam pour vivre en collocation à 3.

J'achète plein de LP's, de dvd's, j'ai boosté mon pc, et j'apprends les paroles pour chanter dans un groupe basé à Tilburg. ENGINE OF DOOM. Le nom est explicite, mais je vous invite à jeter une oreille pour ceux qui kiffe la violence. www.myspace.com/engineofdoom . Quant à mon autre groupe Dante, il semblerait que des batteurs se manifestent.

Fin janvier, de gros concerts se profilent, ENTOMBED. J'ai l'occasion de les voir 2 fois à la suite. J'ai loupé pas mal de trucs à cause du taff. Mais pour février, j'ai prévu mes days off en fonction des shows. C'est fou. Dingue. En gros 14 jours de concerts hahaha.

Hier soir, y'avait XBXRX qui jouait au squatt l'Occii, très vieux squat, qui a aussi un restau ouverte certains soirée. On y bouffe végétarien pour un repas complet (3 courses) et pour 5euros. Et c'est un lieu ultra classe. Et à 5min de "chez moi".

XBXRX, c'est un groupe ultra speed, grind ? Noisy. J'avais acheté un 45t d'eux y'a au moins 4/5 ans. J'ai toujours cru que c'était une fille au micro. Et en fait c'était un mec. Bon concert hier. Mais j'étais pas à mon top, j'ai quelques restes d'anxiété et si je cogite trop ça revient. Mais rien de comparable à avant. Je suis sur la bonne voie je pense. Et surtout, je suis vraiment heureux d'être ici. Je ne pouvais pas m'imaginer rester vivre en France et spécialement à Rouen.
Ici je vis au jour le jour, et je suis assez entouré même si j'ai beaucoup de moments seuls. Et c'est tout ce que je demande. La paix autour de moi et en moi.

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mercredi, janvier 02, 2008

Bonne année 2008! Happy New Year 2008! Gelukkig Nieuwjaar 2008!