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Ce soir je suis rentré du Paradiso. J'y ai passé la semaine complète à travailler, mais ce soir, c'est caviard. J'y suis allé en tant qu'auditeur pour les Spoken words de Henry Rollins.
Le grand monsieur bodybuildé fût entre autre la voix des BLACK FLAG, le groupe de la fin des année 70 et mid-80's qui a marqué l'avénement du hardcore et influencé tant de groupe.

De nos jours, Rollins, la quarantaine bien tapée, tourne dans le monde entier pour présenter ses spoken words, entre deux trois films de série B.

Monsieur Rollins, il rigole pas.

Mais ce soir, il se présente seul sur scène devant un Paradiso complet, tout de noir vêtu, éclairé par une lumière blanche vive, le cable de micro enroulé autour du poignet, comme prêt à vociférer comme à la façon de temps plus anciens et se lancera dans un one man show de 3h! Sans pause, sans boire un verre d'eau, sans temps mort, le monsieur est un moulin à paroles, et scotche son audience.

Le travail est sa seule drogue. Et lorsque le bonhomme ne travaille pas ou ne tourne pas au quatre coins du monde, il veut ses vacances encore plus fatiguantes qu'une tournée, dans des pays dangereux, au Pakistan ou Syrie où il ne fait pas bon d'être américain, et non avec un cocktail à la main sur un hamac, les pieds en éventail, au bord d'une mer bleue.

Il explique, détaille et ponctue ses histoires vécues d'onomatopées, hausse le ton, rit, et nous captive.

Rollins, l'oeil vif et le verbe acéré contre la politique de son pays, ne nous saoûle pas sur des choses que l'on sait déjà. Non, il se moquera juste de Bush jr. Savez-vous que Bush utilise l'Internet-s et Google-s ? (internètse et gougeuls).

Henry il veut juste dire aux gens qu'il rencontre : "Hello, I'm Henry!" Il est un peu comme le grand frère que l'on rêve tous d'avoir, des histoires et des anecdotes de tournées, d'un concert de son ami Nick Cave, en imitant ce sombre chanteur mais aussi l'autre agitateur Jello Biafra.

Il nous parlera de son obsession pour The Ruts. Où bien de ses rencontres avec IggyPop, où David Lee Roth.

En final, humblement, il nous dira que les USA vont changer, que cela prendra du temps, mais que des millions d'américains s'organisent. Il nous demande d'être patient. Puis il s'ecclipse, sous une salve d'applaudissements.

Ce soir, j'ai retrouvé cette énergie qui m'a plu dans le hardcore lors de notre première rencontre. J'espère que l'on se réconciliera bientôt.

Non, le hardcore n'est pas mort, il vivra encore tant que des monuments tels que Henry Rollins vivront et apporteront l'énergie des 20 ans.

Après son show, The Sadies et Heavy Trash (avec Monsieur Jon Spencer Blues Explosion) joueront, c'est bien, mais dur de passer après une telle claque.

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