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PART 1 : Vendredi 17 au lundi 20. Amsterdam / P60

.dalgis's big adventures.

De ce vendredi 17 dernier au lundi matin, j’étais en visite à Amsterdam. J’y allais pour faire connaissance de visu avec mon boss, Gerard, et mon « tuteur » au projet SVE, Onno.

C’était vraiment cool de sa part car Gerard m’a payé le trajet, hébergé 3 jours chez lui, nourri, payé tous les déplacements en métro, bus, tramway, la visite de la ville en taxi-boat et offert des trucs comme un guide d’Amsterdam avec tout ce qui est visitable. Sans compter les bières et autres conneries.

C’est quelque chose qui ne se fait habituellement pas dans un SVE, d’établir une visite préliminaire. Vu que Rouen n’est pas trop loin d’Amsterdam, on s’est dit que ce serait sympa de se rencontrer avant, vu que le contact par internet était déjà très encourageant.

Ouais, c’est la classe, je le sais.

Gerard veut que je me sente à la maison. Il en fait presque trop. Mais il impose directement un climat de respect. Tout ce weekend fut ponctué de grandes discussions vraiment importantes et enrichissantes. C’est un peu étrange de rencontrer son boss, de se dire qu’il te loge à son appart. Ca rompt et casse le lien hiérarchique. J’ai eu l’impression de rendre visite et de vivre des trucs de potes au lieu d’aller voir mon « responsable ».

Tout le weekend, quand on visitait, quand on mangeait, quand on trinquait, tout ce week-end un peu surréaliste a été ponctué de conversations, d’explications vis-à-vis de nos attentes mutuelles, de ce que j’aime ou pas vis-à-vis de certains aspects des activités du P60 et du site internet www.globalstage.tv .Et puis on parlait de nos vies… Et ce mec a fait des trucs absolument fous. C’était vraiment inspirant. Je me sens déjà à la maison avant d’avoir commencé le moindre taf, c’est ouf.

Je n’étais jamais allé dans ce coin des Pays-Bas, c’est pourquoi j’avais accepté avec joie l’invitation.

En fait 'Dam c'est une sorte de Venise plus grand.

Un truc à noter. J’ai loupé TOUS MES TRAINS pour aller à Amsterdam, et ensuite celui pour aller de Paris à Strasbourg où se tenait la réunion d’information SVE. C’est la loose. J’ai beaucoup écouté le Klub des Loosers dernièrement, Freud et son inconscient n’est pas loin….

Première surprise une fois que j’arrive bien plus tard à Amsterdam. Gerard est venu me chercher au quai, et il est exactement comme je m’attendais. On se trace directement à Amstelveen où se situe le P60, le club où je vais avoir plaisir de travailler pendant un an.

On y va en transport commun, vu qu’il n’y a aucun moyen qu’il possède une caisse à Amsterdam, c’est horriblement cher et inutile. Bien sûr je sais que le vélo est un sport national, mais j’avais jamais su que c’était « inutile » de posséder une caisse dans cette ville.

Le choc quand j’arrive au P60 ! Cette salle est absolument énorme. Du genre… hm… Classe, design, high tech. Putain d’high tech !! De l’extérieur, on peut voir le bar, le restaurant, le billard, les ordinateurs. Cette salle en impose, mais avec une atmosphère chaleureuse dès que l’on entre dans ce temple.

Gerard me fait visiter les lieux, je suis complètement paumé. Ca sent encore le neuf dans certaines pièces où le public n’est pas admis. Il me fait visiter mon futur « bureau », une sorte d’open space, sans l’aspect industriel et usine à gaz de ce genre de bureau. Je rencontre deux jolies filles qui taffent là bas. Des hollandaises. Direct je suis fan hehe. Je rencontre aussi Onno. Mon futur collège responsable de ma carcasse. Un jeune gars qu’a l’air bien sympathique, différent de ce que j’imaginais d’après la minuscule photo de son profile. Bon contact. On se branche direct musique et ça me cause. On va être sur la même longueur d’onde je pense !

Dans la soirée, j’aurai aussi rencontré deux habitués cinquantenaires des lieux, qui ne sont autres qu’une responsable d’une galerie de location d’œuvres d’arts, Henriette, et le grand manitou de l’école de langue où je vais apprendre la langue locale. Ecole mitoyenne au P60. Va pas y’avoir moyen de sécher les cours du coup hehe !

Gerard étant parti avec ses amis voir un opéra dans au théâtre voisin du P60, je reste là bas regarder les groupes de la soirée. Delain fait la tête d’affiche. Une sorte d’Evanescence Hollandaise en moins puéril, groupe sur Roadrunner rds… Dedans y’a un ex Within Temptation et un God Dethroned qui jouent. Cest vraiment pas ma tasse, c’est tout propre, clichesque au possible mais j’ai l’occasion de juger du son de la salle. C’est juste énorme. Bon gros kilos de son dans la gueule. Pour une salle qui peut accueillir 750 personnes au grand maximum quand les « balcons » sont ouverts. Ce soir il y’a peut-être 160 personnes à tout casser.

12 caméras, dont ce soir la moitié en usage, filment pour diffuser sur les écrans plasma collés aux murs de la salle de concert et des deux bars du P60. Je n’ai jamais vu ça. Ca créé une atmosphère vraiment unique. Les gens peuvent regarder le concert, boire une bière tout en surveillant le groupe jouer. Tous les lives sont diffusés en streaming en temps réel sur le site www.globalstage.tv Site sur lequel je dois apporter des améliorations au cours de mon année dans ces lieux, en plus de mon taf de programmation.

Mon challenge est d’amener à jouer dans cette salle des groupes qui tuent plus qu’ils ne vendent. Je veux me faire plaisir jusqu’au bout et apposer ma french touch, d’une façon insidieuse. Enfin. Mon objectif : des groupes comme High On Fire, Burst, Mastodon pour donner une idée du truc. Le genre de groupes difficilement programmable à Rouen en temps normal dans un café-concert… Et puis tous les autres groupes d’amis, comme Akimbo, Enablers, qui ont pris Rouen ou sa région comme habitude de passage. Amstelveen sera leur prochain stop dans quelques mois. C’est vraiment une motivation égoïste, mais je me suis auto-proclamé Roi du bon goût.

Faire ce genre de groupes ici est complètement jouable. Cependant je me suis déjà rendu compte qu’il va cependant falloir la jouer serrée car les concerts se préparent environ 2 mois à l’avance (logique), MAIS beaucoup de facteurs extérieurs peuvent poser problème. Enfin. Je vais apprendre à gérer tout ça de toute façon, et je sais que ça va en être que bénéfique.

Le reste du weekend était autant taré pour moi. Gerard, qui vraiment est super cool, est l’un des hommes important de la ville d’Amstelveen. Il reçoit tous le temps des invitations pour toutes sortes d’événements culturels. Il a jugé bon de me faire connaître le théâtre mitoyen du P60 en m’invitant donc à aller voir un spectacle de danse moderne, sur la crucifixion du Christ, un truc du genre. Du gore et des filles à moitié à poil, je ne demande pas mieux.

Sauf que c’est soirée « chicos ». J’en ai jamais fait, ça me met particulièrement mal à l’aise de me trouver au milieu de sourires Colgate et amateur de Rocher Suchard. Là où je me sens encore plus gêné, c’est quand Gerard me regarde en souriant et me dit ironiquement «qu’on est placé à l’endroit où s’installerait la Reine des Pays-Bas ». En gros sur le balcon en face de la scène, le carré VIP. A l’issu de cette performance, vraiment excellente, j’ai l’occasion de tester mes talents d’ambassadeur pour la France. Je me sens pas à ma place, mais finalement, j’éprouve un certains plaisirs à expérimenter mes relations avec la strate hype, cinquantenaire et chicos d’Amstelveen. Surprenant. Henriette l’amie de mon boss que j’avais rencontré avant me fait bien marrer. Très spontanée, et vive.

Finalement la tête me monte après quelques verres de champagne et de vins qu’on m’offre. Je ne refuse jamais un verre. Ca a autant de bons côtés d’être ici plutôt que devant un petit dvd finalement.

Le reste de la soirée, on a visité le quartier rouge. Voir la faune masculine en érection et proférer des éructions devant les prostituées qui se dandinent me file un grand ressenti misanthropique. Vraiment… Je ne suis pas du tout choqué par ces filles qui se vendent. Voir tout ces touristes beaufs oui..

C’est un grand débat que la prostitution dans ce pays. Je ne suis pas sûr que d’ici un an j’aurai un avis tranché sur la prostitution, il y’a tellement de critères qui sont à prendre en compte. En tout cas cet énervement passager me conduit à l’expliquer à Gerard et marquera la reprise de grandes conversations, super intéressantes et enrichissantes. On les continuera le reste de la soirée devant une bouteille de Geneviève, ou Geniver, enfin, la boisson locale, une sorte de Gin.

Merde… je bois avec mon boss.

Ce n’est pas commun et complètement anti-hiérarchique. J’aime cette approche. Je ne suis pas salarié du P60, ni stagiaire. Mais là n’est pas la question. Gerard me dit qu’il veut que son lieu tourne dans une atmosphère familiale, de totale confiance. Je suis plus qu’en confiance, ça c’est clair.

Le dimanche fût consacré à la visite d’Amsterdam, des marchés, et surtout, on est allé voir où se trouve mon futur appart’ que je vais partager en collocation. Je vais habiter avec une italienne, Ivana, qui arrivera début décembre et avec le colloc Roumain de Gerard jusqu’à son départ pour l’Australie. Gars bien cool que j’ai rencontré le vendredi soir.. Je vais donc habiter dans une sorte de cité, plus middle class que le reste de tout ce que j’ai pu apercevoir d’Amsterdam.

C’est situé à 15 min de bus de la gare centrale de ‘Dam. Soit environ 30/40 min du P60. C’est cool. En fait c’est dans cette partie d’Amsterdam qu’une bonne partie des gens habite.

.4ème étage, fenêtre sans rideau au dessus de la cîme de l'arbre.

La classe ! J’ai bien hâte de voir l’intérieur en tout cas. Quand je vais aller y habiter, j’aurai déjà internet et le téléphone. Sans aucune charge à payer de notre part, c’est royal. Je suis juste impatient.

Mon adresse est celle-ci :
CLET Gildas Statenjachtstraat 219
1034 EA Amsterdam NL
 
.L'interphone.

La soirée s’est passée tranquillement. On a maté un épisode de CSI. Ensuite le must, un James Bond en vo. Je n’avais jamais eu l’occasion d’en voir un, même si Octopussy avec Roger Moore n’est pas un chef d’oeuvre. La télé hollandaise est cool pour ça, tout comme la téloche belge flamande. Hormis les publicités toutes les 10 min on a le droit aux films et séries en vo. Je ne compte pas vraiment la regarder une fois installé en Hollande en remarque...
Je me suis couché tôt, car le lendemain il s’agissait de prendre le train pour Strasbourg de bonne heure.